Chaque année la Fête du Travail rime avec motocross
pour l’ensemble des équipes du Toulouse Moto Sport. Et 2017 ne déroge
pas à la règle. Ce lundi 1er mai c’est donc le 24MX Tour qui fera étape
en terre haute-garonnaise. Les participants aux Championnats de France
Elite MX1 et MX2 connaissent bien ce terrain pour y venir presque chaque
année depuis plus de dix ans. Après trois épreuves en un mois, teams et
pilotes ont bénéficié de trois semaines de repos et se retrouveront
donc sur le magnifique circuit Jean-Pierre Goudol pour la quatrième
épreuve. Tous les éléments sont réunis pour une grande et belle journée
de motocross
de très haut niveau. Les bénévoles, sans qui l’organisation d’une telle
manifestation serait impossible, sont à l’œuvre depuis plusieurs mois
pour accueillir pilotes et spectateurs dans les meilleures conditions.
La venue du 24MX Tour permettra au club de fêter dignement ses 70 ans
avec, pour compléter le tableau, la troisième épreuve du Championnat de
France Vétérans.
SOIXANTE-DIX ANS ET PAS UNE RIDE.
Sur la scène nationale motocross,
le Toulouse Moto Sport est bien connu de tous. Ce club très actif a
toujours organisé à la perfection des événements d’ampleur. Et cela fait
70 ans que ça dure ! En particulier, il est un hôte habituel du
Championnat de France Elite. S’il est « âgé », il n’en reste pas moins
très moderne. Le tracé du circuit Jean-Pierre Goudol a été revu en deux
étapes successives. Une première partie a été modifiée en 2015, puis une
seconde l’an dernier. Il répond désormais aux plus hauts standards en
matière sportive, mais également en terme de sécurité, tant pour les
pilotes que pour les spectateurs. Ce terrain est aussi technique
qu’exigeant. Tracé dans une alternance de marne et de terre argileuse,
il comprend désormais entre ses quatorze virages trois sauts simples,
cinq doubles et quatre tables. De quoi donner des sueurs froides aux
pilotes. De quoi également faire frémir de plaisir les spectateurs qui
peuvent se placer au plus près de l’action dans plusieurs zones
sécurisées tout en ayant une vision quasi intégrale du circuit. Comme
toujours lors du 24MX Tour, petits et grands auront un accès libre au
paddock, pourront rencontrer les pilotes lors de séances de dédicaces,
tout cela sans casser leur tirelire notamment grâce à des tarifs
préférentiels pour les plus jeunes et les personnes à mobilité réduite.
A LA POURSUITE DE XAVIER BOOG EN MX1
A mi-championnat, l’Alsacien Boog a fait
le break en 450cc. Le pilote Honda SR Motoblouz a réalisé un superbe
doublé à Romagné puis a profité de la casse mécanique de son principal
rival pour prendre le large. Il compte trente points d’avance, une marge
confortable même si tout peut aller très vite en sport mécanique.
Souvent à l’aise à Gaillac-Toulza, il va pouvoir gérer ses courses avec
toute l’expérience du pilote GP qu’il a été. Son dauphin Valentin Teillet
(VRT 3AS Honda) n’a quant à lui guère de question à se poser. Il lui
faudra attaquer fort, faire le plein de points, et espérer un faux pas
du porteur de la plaque rouge. Il est sous la menace directe du Champion
de France en titre Grégory Aranda. Le pilote Yamaha 2B Moraco n’est
qu’à un point au classement et monte en puissance après un début de
saison perturbé par les blessures. Nicolas Aubin
(Amexio Suzuki) suit à quatre longueurs. Il est dans la même situation
qu’Aranda et revient très fort après une année 2016 compliquée. Maxime Desprey
(Monster Energy Bud Racing Kawasaki) complète le Top 5 du Championnat.
Derrière Boog, ces quatre pilotes se tiennent en sept points, tous
peuvent donc encore rêver au titre ! Le Belge Damon Graulus (24MX Lucas
Oil Honda), Cédric Soubeyras (JPM Racing Suzuki), Milko Potisek (Yamaha) ou encore Loic Rombaut (KTM) seront à surveiller de près et restent de sérieux candidats au podium.
LA CATEGORIE MX2 TOUJOURS TRES INDECISE.
L’historique des résultats à Gaillac-Toulza montre clairement une chose : si Florent Richier
(JPM Racing Suzuki) est toujours très rapide sur ce terrain, il y a
aussi très peu de réussite ! Problème mécanique en 2016 alors qu’il
était en tête, grosse chute et blessure au premier départ en 2015,
abandon en seconde manche en 2013 alors qu’il avait gagné la première,
l’actuel leader du Championnat MX2 a souvent perdu gros sur le circuit
Jean-Pierre Goudol. Pas toujours très à l’aise en piste cette année, il
n’a encore gagné aucune manche mais sa régularité lui permet de compter
sept points d’avance sur Henri Giraud (Husqvarna). La révélation de la
saison, montée pour la première fois sur un podium d’épreuve Elite à
Castelnau-de-Lévis est en pleine confiance. A vingt ans, il roule
totalement décomplexé et sans pression. Nul doute qu’il sera un sérieux
client pour la victoire. Arnaud Aubin (Amexio Suzuki) est également
toujours dans le coup bien qu’il peine à s’inscrire dans la durée au
plus haut niveau. L’américain Marshal Weltin (Monster Energy Bud Racing
Kawasaki) et Nicolas Dercourt
(GSM Dafy Michelin Yamaha) complètent le Top 5 à moins de vingt-cinq
points du leader. Ils restent dans la course au titre bien que cela
passe par une performance majeure à Gaillac-Toulza. Le niveau de la
catégorie restant très homogène ces pilotes pourraient bien se voir
voler la vedette par le revenant Anthony « Toto » Boissière (Yamaha 2B
Moraco) – large vainqueur à Castelnau-de-Lévis – le tout jeune Pierre
Goupillon (VHR KTM) ou encore le fantasque américain Tristan Charboneau
(Monster Energy Bud Racing Kawasaki).
CHAMPIONNAT DE FRANCE VETERANS
Outre l’Elite, cette étape du 24MX Tour
sera l’occasion d’assister à la troisième des huit épreuves du
Championnat de France Vétérans. Pour la première fois, Elite et
« anciens » seront réunis sur une même journée de course. Cette
compétition compte quatre classes d’âge réparties dans deux
Championnats. La catégorie Bronze/Argent regroupe respectivement les
38-44 ans et les 45-51 ans. William Poll (KTM) mène ce Championnat, le
premier « Argent » étant Jean-Philippe Jauliac (Suzuki) à la cinquième
place. La catégorie Or/Platine regroupe elle les 52-58 ans avec les plus
de 59 ans. Le leader est actuellement Philippe Mielle (Suzuki), le
premier « Platine » pointant à la huitième position en la personne de
Paul Barbara (Yamaha). Chaque catégorie disputera deux manches.