Souvenez vous : 2001, l'équipe de France remporte son premier Motocross des Nations

Le Motocross des Nations est l’occasion de voir s'affronter les meilleurs pilotes de chaque pays. La première manifestation a lieu près de La Haye, aux Pays-Bas, le 20 juillet 1947.

Le collectif britannique, composé de Bill Nicholson (BSA), Fred Rist (BSA) et Bob Ray (Ariel), remporte alors ce titre par équipe devant la Belgique et les Pays-Bas. En 1985, un nouveau format est mis en place par la FIM. La compétition se disputera sur trois manches, chacune réunissant deux catégories. Ce fut les 125/500, 125/250 et 250/500, jusqu’à ce que les catégories soient renommées MX1/MX2, MX2/Open et MX1/Open. L’addition des résultats de chaque pilote permet de désigner l’équipe victorieuse. De 1981 à 1993, les Américains se montrent intraitables et remportent 13 éditions successives. Le millésime 1986 restera en particulier dans les mémoires : sur le circuit italien de Maggiora, David Bailey, Ricky Johnson et Johnny O’Mara terminent les trois manches à la première et deuxième places “scratch“, réalisant ainsi le score parfait. Les Belges les arrêtent finalement en 1994, puis en 1997 et 1998 avant que l’Italie s’empare elle aussi d’une victoire en 1999. Travis Pastrana, Ricky Carmichael et Ryan Hughes renouent avec le succès en 2000.

 En 2001, l’épreuve se tient à Namur, dans la fameuse citadelle belge. En l’absence du team américain qui se désiste en raison des évènements du 11 septembre, les Belges partent favoris, mais Olivier Robert, pour sa première année en tant que sélectionneur de l’équipe de France, entend leur donner la réplique. Sébastien Tortelli, blessé à l’œil après une chute aux US, Mickaël Pichon en froid avec la FFM, Robert engage trois pilotes hexagonaux disponibles et motivés : Luigi Séguy car il a le “fighting spirit“, David Vuillemin et Yves Demaria considérés comme des valeurs sures malgré leur saison en demi-teinte. Coïncidence : tous trois roulent sur des YZ deux-temps, les modèles cross Yamaha.

Cette équipe de « circonstance » comme le dira Demaria plus tard, se retrouve dans un petit hôtel dès le jeudi, intégralement réservé pour la circonstance. Les discussions mettent à plat les rancœurs du passé et le trio s’imagine bien placé s’il parvient à battre les Belges. Sur un circuit proche de Liège, les Français s’entraînent assidument. Le soir même, le groupe est soudé, d’autant plus fortement que Seguy détend l’atmosphère à chaque instant par ses blagues, lorsqu’il n’entonne pas la Marseillaise à tue-tête au petit matin.

Si les qualifications du samedi ne s’avèrent pas exceptionnelles, les hommes prennent conscience de leurs chances de victoire. Dimanche, la première manche 125/Open va renforcer ce sentiment. Everts survole la course, son coéquipier Steve Ramon termine 10e, mais la France pointe en embuscade avec Demaria, revenu de la 12e à la 5e place et Seguy, finalement 13e. Sur les tablettes, les tricolores affichent 18 points, 7 petites unités derrière la Belgique, leader.

Lors de la 2e manche, 125/250, l’Australien Chad Reed l’emporte devant Beirer et Vuillemin tandis que malgré deux chutes, Seguy finit 15e. Mais le fait marquant est l’abandon dans le dernier tour de Steve Ramon. La France a pris la tête du classement provisoire (36 points) et la Belgique, qui a utilisé son joker, compte 48 points.

3e manche 250/Open. McFarlane réalise le holeshot mais se fait déborder rapidement par Everts. Vuillemin et Demaria sont “mid-pack“. Yves déboîte David qui « roule sur un faux rythme » et l’encourage à s’accrocher. C’est à deux qu’il vont doubler les concurrents, en profitant des mêmes trajectoires, jusqu’aux 4e et 5e positions. Jöel Smets chute, arrache son bouchon de radiateur et doit s’arrêter deux fois au stand pour réparer. Les deux Marseillais tiennent bon et passent la ligne d’arrivée en vainqueurs.

L’équipe française lève le trophée Chamberlain pour la première fois de son histoire.

Merci à Yamaha
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