Frédéric Bolley, un Français à la carrière exceptionnelle !

Frédéric Bolley voit le jour le 17 février 1974 à Marseille. Il débute la moto en 1982 sur un YZ50 et effectue sa première saison en 1984. Rapidement, son talent naturel fait des merveilles et les excellents résultats s’enchaînent. Il devient Champion de France Minime en 1985, puis Cadet en 1986. Celui qu’on va surnommer "Bobol" possède en plus d’un sacré coup de « gâchette », l’un des plus beaux styles du circuit. Il montre aussi de très bonnes dispositions pour le supercross, comme son titre de Champion de France 125 dans cette discipline le prouve en 1990. En Championnat du monde de motocross 125 cm3 (de 1991 à 1992) puis en 250 cm3, les saisons s’avèrent inégales pour le Marseillais. Il reste toujours capable d’un exploit, comme lorsqu’il remporte une course devant MacGrath et Lamson au SX de Barcelone en 1994, alors qu'il a été victime d'un grave accident de la route le mardi précédent la course. Cependant, il a du mal à confirmer sur la longueur d’une saison. Bolley, qui est fidèle à Yamaha de 1990 à 1995, trouve finalement l’ouverture en 1999.



Stefan Everts blessé, Bolley a pour principal adversaire Pit Beirer et David David Vuillemin. Il gagne les deux premières manches du Championnat à Talavera avant de subir plusieurs DNF aussi bien en France, qu’en Angleterre et en Italie. Alors qu’il compte près de 50 points de retard sur Marnicq Bervoets, Fred va cependant revenir au score grâce à plusieurs victoires (les deux manches à Kester en Belgique ) et coiffer la couronne au Grand Prix des Etats-Unis. En 2000, Frédéric arrache un second titre devant Mickael Pichon. En 2001, il ne peut cependant faire mieux que 7e (trois résultats blancs aux trois premières épreuves) et ne remporte aucune course. En 2002, avec l’appui de Jean-Claude Olivier, il rejoint le team de Michele Rinaldi, avec l’optique de monter en 500 l’année suivante. "Avec Michele, je disposerai d’une moto performante et d’un encadrement de premier choix, et il m’est vite apparu que Yamaha était décidé à me donner les moyens de gagner à nouveau en 2002" commente-t-il alors. Malheureusement, le physique est là mais le moral ne suit pas et la saison s'avère en dents de scie. Avec six podiums, Fred se trouve bien loin d’un Mickael Pichon intouchable. Peut-être est-ce parce que le Marseillais a déjà la tête ailleurs.



"BoBol", qui roule sur circuit en YZF-R1 depuis 2000, et dispute son premier Bol d’Or cette année-là, décide de mettre un terme à sa carrière de crossman à vingt-huit ans. Avec deux titres mondiaux, 13 victoires de GP, 8 participations au Motocross des Nations dans l’équipe française, il se cherche d’autres motivations. Il les trouvera sur la piste et s’engage en 2003 en Championnat de France Supersport, coaché par Bernard Garcia. On le remarque pour ses excellents chronos. Entre 2004 et 2006, Fred s’inscrit dans le Championnat Supermoto S2. Là encore, il sera un animateur véloce de la compétition. En 2007, nouveau changement de discipline puisqu’on le retrouve en Championnat de France ‘Enduro en catégorie Elite 3. Il sera d’ailleurs intégré à l’équipe des ISDE cette année-là, en compagnie d’un autre ex-crossman, Luigi Seguy. Le WEC représente pour lui le dernier acte d’une carrière exceptionnelle, bien qu’il ne se refuse pas un « bon coup de moto », comme le prouve sa 4e place sur le 2e Scorpion Master-Alès en novembre 2011.

Merci à Yamaha pour la rédaction de l'article
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