Il
en coule de l’eau sous les ponts depuis quelques mois ! Il y a bien sûr eu
dans un premier temps cette crue qui avait emporté un pont et une partie de
piste, et depuis quelques mois cette épidémie qui a bouleversé la vie sur toute
la planète. Au Moto Club d’Ernée ces travaux de modification du circuit étaient
programmés de longue date, et viennent donc d’être effectués sous la direction
de Cédric Lucas. « Ces travaux étaient programmés en mars, mais la
météo puis le confinement ont tout bloqué, » confie le président
Philippe Lecomte. « Les conditions météo étant bonnes en ce moment,
presque trop bonnes puisque la terre est très sèche, Cédric Lucas avec qui nous
avions déjà travaillé est venu passer une grosse semaine sur le circuit, qui a
été testé une première fois par Zachary et Mickael Pichon en fin de semaine.
Leur retour est positif, maintenant il nous reste à peaufiner des détails,
attendre que la terre se tasse et qu’il pleuve un peu pour valider
définitivement le tracé » poursuit Philippe qui malgré les
incertitudes sur l’avenir a foncé pour réaliser ces travaux. « Que nous
soyons ou non autorisés par les autorités à organiser le MX des Nations en
septembre, ces travaux étaient indispensables pour que le circuit soit à
nouveau praticable. Nous avions budgété ces travaux pour lesquels nous avons
d’ailleurs reçu une aide des collectivités, et maintenant que la piste est
faite nous allons pouvoir poursuivre les aménagements. »
Navigation
à vue
En
cette période ou nul ne peut prédire comment la crise sanitaire va évoluer, le
club navigue un peu à vue dans la mesure ou il ne maitrise pas vraiment la
situation. « Nous continuons à avancer, mais prudemment. Impossible
pour l’instant de lancer des commandes fermes auprès de prestataires
extérieurs, même si nous avons bien sûr fait des réservations dans l’attente
des prochaines décisions gouvernementales. J’ai eu un échange avec le préfet
cette semaine, il n’a aucun élément concret en sa possession et est comme nous
en attente des décisions gouvernementales. Les évènements recevant plus de 5000
personnes seront-ils autorisés en septembre ? Fixera-t-on une nouvelle
barre à 10, 15, 20000 ? Avec quelles contraintes sanitaires ? Ces
questions sont à ce jour sans réponse, et dès que nous en saurons plus nous
verrons comment faire » analyse-t-il en espérant avoir un peu plus
d’infos début juin lors des prochaines annonces du gouvernement. Une situation
forcément compliquée, comme elle l’est pour beaucoup de monde en ce
moment !
Un
calendrier remanié
Côté
sportif, le calendrier a dû être profondément remanié et un certain nombre de
Grands Prix se retrouvent aujourd’hui programmés après le Motocross des Nations
qui clôt habituellement la saison. Dans quelle mesure cela impactera l’épreuve ?
Là encore il y a trop d’incertitudes pour se prononcer. « Sportivement
nous ne maitrisons rien, tout est entre les mains de la Fédération et du
promoteur du championnat. On sait qu’ils travaillent de leur côté pour faire en
sorte que l’épreuve se déroule dans les meilleures conditions, je pense que là
encore il faut attendre pour voir comment la situation sanitaire évolue et
quand les compétitions vont reprendre » conclue Philippe qui espère
bien voir le ciel s’éclaircir dans les semaines à venir.