Qu'ont en commun Marvin Musquin, Gautier Paulin, Dylan Ferrandis et Brian Moreau? Facile! Ils ont tous commencé leur carrière professionnelle avec le team Bud Racing, l’une des structures les plus célèbres du paddock du championnat du monde, qui a fait son retour dans la catégorie MX2 cette année après plusieurs saisons sur le Championnat d’Europe.
Pour Stéphane Dasse, qui dirige désormais l’équipe en solitaire après le décès tragique de son frère l’année dernière, le moment était venu de revenir en GP avec l’espoir tricolore, Brian Moreau. "Après son titre européen en 125 il y a deux ans et une saison sur l'EMX250, le moment était venu pour Brian de rouler en GP, c’est pourquoi nous avons décidé de revenir sur le championnat du monde même si, financièrement, c'est plus élevé. Le promoteur nous a apporté son soutien, mais également Kawasaki qui croit en notre programme et nous a apporté un soutien supplémentaire. Nous leur en sommes très reconnaissants et espérons pouvoir bientôt fêter un podium avec eux", a expliqué Stéphane, qui n'a pas obtenu les résultats escomptés lors des premières manches de la série. "C’est certain, nous nous attendions à de meilleurs résultats, mais nous sommes encore au début de saison, il y a encore des courses à venir et le Portugal a été un pas en avant pour nous. Brian s’est blessé lors du premier Grand Prix de la saison et a dû faire une pause dans ses entraînements pendant un mois. Il ne faut pas oublier qu’il est le plus jeune pilote de la catégorie (17 ans). Dès le début, nous savions que ce serait une année d'apprentissage pour lui et il a besoin de temps pour trouver ses repères."
La principale raison pour laquelle l’équipe a toujours disputé les championnats Européens est qu’elle travaille avec de jeunes pilotes. C’est un choix d’équipe et pour Stéphane, il n’y a aucune raison de changer cette stratégie à l’avenir. "Nous avions déjà eu des pilotes de haut niveau comme Paulin ou Vuillemin, mais nous avons beaucoup plus de satisfaction à former de nouveaux talents dès leur début, en essayant de leur apprendre le travail à mesure qu'ils passent du niveau amateur au niveau professionnel. Nous aimons ça, et nous avons une bonne structure pour le faire avec l’atelier, les pistes, le formateur et tout ce dont ils ont besoin pour apprendre. C’est vraiment intéressant, et quand les résultats arriveront, c’est encore plus excitant pour moi", estime-t-il, sachant que son travail ne concerne pas seulement les courses du week-end, mais s'étend sur toute la semaine. "C’est sûr que nous devons parfois être comme un père, car ils n’ont pas de permis de conduire et passent beaucoup de temps dans l’appartement près de l’atelier; ils ne savent même pas comment cuisiner quand ils nous rejoignent. Parfois, nous devons également prendre en charge leur éducation même si nous ne sommes pas les parents; J'ai deux jeunes filles du même âge que Brian, alors nous savons ce que c'est." Dit-il avec un grand sourire!
Construire des champions est une chose, les garder quand ils commencent à avoir du succès en est une autre, mais Stéphane ne regrette pas du tout et tire une grande satisfaction lorsqu'il peut voir ses pilotes évoluer. "Ca a toujours été intéressant de faire ce travail. Nous sommes fiers d’avoir pu aider des coureurs tels que Marvin Musquin ou Dylan Ferrandis quand ils étaient jeunes, nous entretenons une excellente relation avec eux et nous espérons également amener Brian au sommet. Dans le passé, nous avions perdu nos pilotes quand ils ont commencé à connaître le succès sur la scène internationale, mais nous travaillons de plus en plus avec Kawasaki pour essayer de les garder à l'avenir. Brian a commencé avec un KX85 et il est avec nous depuis six ans maintenant, il est certain que l'objectif commun avec Kawasaki est de le garder sous le auvent vert. Notre KX250F Bud Racing est déjà très bonne et nous savons que nous avons du très bon matériel pour nos jeunes pilotes", a poursuivi Stéphane, qui travaille également avec des coureurs plus jeunes. "Chez Bud, nous aimons travailler sur le développement des motos notamment sur les 65 et 85cc, car même de petites améliorations peuvent faire toute la différence. Nous avons toujours suivi cette voie et nous avons toujours soutenu de très jeunes pilotes. À la suite de Brian, nous aidons Quentin Prugnières, qui mène le championnat de France 85cc, ainsi que Daniela Garcia, la jeune fille la plus rapide d’Europe. Nous voulons aussi les amener au sommet."
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