Jeremy McGrath, une légende vivante du supercross !

Surnommé le "King of Supercross", Jeremy McGrath possède l’un des plus prestigieux palmarès du sport moto : huit fois Champion des Etats-Unis en SX et MX, le pilote américain a également popularisé le mouvement freestyle grâce aux figures qu’il réalisait sur les sauts, dont son fameux “Nac Nac“ encore célèbre aujourd’hui.

Jeremy McGrath naît le 19 novembre 1971 à San Francisco, dans l’Etat de Californie. Enfant, il est particulièrement attiré par le phénomène bicross et parvient à se faire une place parmi les meilleurs “riders“ du pays. Fort de son talent, il récupére un guidon “usine“ chez le constructeur de vélos VDC. Poussé par un copain, il débute en motocross à l’âge de douze ans, ce qui est plutôt tard par rapport à ses concurrents, mais son adaptation à cette nouvelle discipline s’avère météorique. En 1986, il monte sur le podium de sa toute première compétition amateur.

Aidé par un concessionnaire local, il est au départ du Championnat de supercross 125 Cote Ouest en 1989. Il fait sensation en terminant deuxième de la première course à Seattle et huitième du championnat. Il remporte sa première victoire un an plus tard et finit second du classement général. Pilote officiel Peak/Pro Circuit/Honda en 1991, il s’impose cinq fois sur les dix courses du “125cc  West Coast Supercross Series“ et acquiert son premier titre. L’année suivante, et malgré une jambe cassée lors d’un motocross, il récidive dans la même équipe managée par Mitch Payton et épaulé par son mécanicien Skip Norfolk. Il intègre le team officiel Honda en 1993 cette fois en 250 cm3 aux côtés de Jeff Stanton. Impressionné par ce nouvel entourage et ses adversaires, le “Mac“ n’a cependant besoin que de trois courses pour dicter sa loi. Le “rookie“ empoche dix trophées et sa première couronne en catégorie reine.  C’est au cours de l’une de ses épreuves qu’il réalise son premier “Nac Nac“, « parce qu’il commençait à s’ennuyer et cherchait quelque chose à faire ». Cette figure, qui effraiera les officiels mais ravira les fans, deviendra sa marque de fabrique et aidera à populariser le FMX naissant. En motocross, Jeremy se montre moins à l’aise et il ne termine que troisième. Ses victoires au Supercross de Bercy ainsi qu’avec l’équipe des Etats-Unis au Motocross des Nations,  prouvent qu’il est bien l’homme fort du moment.
En 1994, Jeremy gagne son deuxième titre SX en précédant Mike LaRocco et achève le championnat MX250 sur la dernière marche du podium.  L’année suivante, le Californien compte empiler un nouveau titre en SX et surtout en MX car le milieu lui reproche de ne pas être un crossman complet. Particulièrement affuté, il enlève alors son premier – et seul – titre “Outdoor“ en 1995, largement devant Jeff Emig. Jeremy réalise une saison quasi parfaite en 1996 en décrochant 14 victoires sur 15 possibles en SX. Le scénario semble vouloir se répéter en motocross : il est vainqueur des sept premières manches avant qu’une erreur de pilotage ne le mette sur la touche, alors blessé aux ligaments d’une cheville. Archi favori, “Showtime“ devrait en toute logique, accumuler un 5e titre Supercross en 1997, mais sa nouvelle machine à cadre aluminium lui cause de sérieux problèmes d’adaptation. Ne se sentant pas en confiance sur cette moto, il saisit au dernier moment une proposition de Suzuki. Sous la coupe de Roger DeCoster, au guidon d’une 250 qui manque de développement, le “Mac“ enchaîne les hauts et les bas et termine sur les talons de Jeff Emig au classement général.
Pour 1998, Jeremy souhaite mettre toutes les chances de son côté et signe avec le team officiel Chaparral Yamaha. Avec sept victoires au cours de la saison, il offre à Yamaha sa première couronne en Supercross depuis dix-huit années de disette. Coïncidence : pour arracher son seul titre SX, Mike Bell avait également remporté sept manches en 1980. Souffrant d’une blessure au poignet, McGrath ne prend le départ que de quelques motocross cette année-là. Il décidera les années suivantes de se focaliser sur le supercross et imposera sa volonté malgré les réticences de ses employeurs et la déception de ses fans. En 1999 et en 2000, “The King“ s’avère moins dominateur – David Vuillemin et Ricky Carmichael lui causent des soucis - mais il s’approprie deux nouveaux titres sur son YZ250 2-temps.
En 2001, Ricky est toujours aussi rapide, mais ne chute plus : c’est suffisant pour gagner le championnat aux dépens de McGrath. Ce dernier espère rebondir en 2002 en redoublant d’efforts, mais seule sa régularité lui permet d’accrocher une troisième place finale derrière Carmichael et Vuillemin. Ne parvenant à s’entendre avec Yamaha pour 2003, Jeremy incorpore l’équipe KTM mais sans résultats probants. Pour faire ses adieux sportifs, il prend le départ de quelques supercross judicieusement choisis en 2005 et à 34 ans, entre à maintes reprises dans le “top five“. On le voit encore aux Summer X Games en 2006 et au Supercross de Genève 2007 avant qu’il ne mette un terme à sa carrière sur deux roues, fort de 101 victoires et huit titres nationaux. Cette même année, il prend part à quelques épreuves de stock-car, devient pilote d’essai Nascar pour JR Motorsports et court dans le championnat national de voitures tout-terrain. En 2012, Jeremy revient dans le milieu qui l’a rendu célèbre, en créant une structure avec Larry Brooks, sponsorisée par le site Supercross.com.

Merci à Yamaha pour le soutien 
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