Tom Vialle de Red Bull KTM Factory Racing a connu un premier mandat mouvementé aux États-Unis. Il y a des points positifs qu'il peut tirer de l'ensemble du Championnat du Monde de SuperMotocross, englobant à la fois Monster Energy Supercross et Pro Motocross, comme le fait qu'il est resté en bonne santé et s'est rendu à chaque épreuve programmée. Il y a eu aussi cette victoire de Southwick, ainsi que des tours menés en SX et en MX.
On pourrait faire valoir que les playoffs du SuperMotocross ont marqué un nouveau départ pour Vialle, alors qu'il franchissait un cap et était clairement l'un des favoris. La malchance lui a malheureusement privé une chance de remporter le titre, mais cette confiance sera inestimable lors de la préparation de la saison 2024. Cela sera utile lorsque les grilles tomberont au Monster Energy Motocross des Nations dans un peu moins de deux semaines.
Dans l'ensemble, je pense que vous avez peut-être été le meilleur pilote de cette série SMX. Vous vous êtes fait avoir par malchance, mais il est quand même très positif que vous puissiez regarder ces trois courses en arrière et penser "J'ai peut-être été le meilleur pilote."
Oui, comme vous l'avez dit, je n'ai pas eu de chance, surtout le week-end dernier lorsque j'ai perdu mon levier de vitesse lors de la deuxième manche. J'étais là dans la lutte pour le championnat. Il restait deux minutes – c’était difficile de l’accepter. J'ai été très malmené lors de la deuxième manche par le gars de chez Suzuki. Je ne connais même pas son nom, mais il m’a vraiment percuté. Ma moto est sorti de la piste. Je ne pouvais pas faire grand-chose. La première manche s'est plutôt bien déroulée et j'ai terminé troisième. Je n'ai pas pris le meilleur départ dans la deuxième manche, mais j'étais cinquième ou sixième et puis ce type… J'ai vu une vidéo et, dans le virage précédent, il a pulvérisé [Jordon] Smith et puis moi c'était dans le virage suivant. Je me sens merdique parce que ce n'est pas vraiment une erreur de ma part, avec le levier de vitesses le week-end dernier et ensuite ce type qui m'a percuté. Je pense que j'aurais pu me battre pour le podium ou gagner. C'était bien de terminer la saison avec un bon feeling avec la moto.
Ouais, ça doit être agréable d'avoir la confiance d'être l'un des meilleurs. Ces trois courses ont dû donner l’impression d’être un peu de retour en MXGP ?
En fait, ouais ! Je me sentais bien. J'ai été rapide lors de la deuxième manche le week-end dernier – j'ai dépassé beaucoup de gars et je suis arrivé troisième. J’ai également mené pas mal de tours à Los Angeles et c’était bien.
Quel est le plan maintenant ? Vous participez au Monster Energy Motocross of Nations, alors allez-vous aller en France plus tôt ? Allez-vous tester une moto conforme aux spécifications MXGP ou courir avec votre moto américaine ?
Je roule en supercross lundi, je teste pour 2024, puis je prend l'avion mardi (hier) ou quelque chose du genre. Je vais prendre la configuration Américaine. Le cadre et la suspension sont à peu près les mêmes aux États-Unis et en Europe. C'est juste le moteur… Je vais roulé avec le moteur Américain pour le motocross des nations. Nous n’en sommes pas encore sûrs à 100 %, mais je pense que ce sera une bonne solution. Nous verrons car nous aurons samedi pour voir comment se sent la moto et ensuite nous verrons pour la course de dimanche.
Que pensez-vous de toute cette saison ? Était-ce plus difficile que prévu de s’habituer aux choses américaines ?
Oui bien sûr. La vie et la course sont bien différentes ici – les gars sont bien plus agressifs. Ces gars comme RJ [Hampshire], Justin Cooper et Hunter Lawrence ont environ vingt-cinq ans avec beaucoup d’expérience. Alors que dans la catégorie MX2 en Europe, tout le monde est jeune. Cela fait une grosse différence! Ces gars sont durs, physiquement super forts et ils savent rouler. Nous savions que le supercross serait difficile. Je suis en bonne santé et j'ai terminé la saison – j'ai participé à chaque course et c'est bien. Il y a eu quelques difficultés, bien sûr, mais je pense que nous sommes sur la bonne voie. La moto est bonne et moi aussi. Ces trois dernières courses et même les deux dernières courses de motocross ont été plutôt bonnes pour moi. Je pense qu'avec un bon hiver, nous pourrons être là pour nous battre l'année prochaine.
Parler des différences entre les Grands Prix et les États-Unis. J’ai l’impression que le paddock du MXGP ressemble plus à une famille et qu’il est davantage orienté business aux US.
Ouais, plus business. Il y a bien plus d'argent ici qu'en Europe. Tout le monde est un peu plus sérieux. Je pense que quand on joue avec beaucoup d’argent, tout le monde devient plus sérieux. C'est un peu différent du MXGP. Nous venons ici aussi pour une seule journée, alors qu'en MXGP, c'est tout le week-end et on passe plus de temps avec les gens de l'équipe. Vous venez ici, roulez puis partez pour rentrer chez vous. Le jour de la course est un peu différent.