Ken Roczen "Eli a tout gagné cette année, et j'ai finalement réussi à lui mettre un coup d'arrêt"


Ken Roczen est sur tous les fronts en ce moment, de la victoire du nouveau Championnat du Monde FIM de Supercross à la Red Bull Straight Rhythm, et maintenant il a battu Eli Tomac pour remporter le titre de King Of Paris ce week-end.

Ken est également un pilote libre pour 2023 après que lui et Honda HRC se soient séparés. Il a donc testé une variété de motos pour diverses équipes, dans l'espoir de conclure un accord pour Anaheim et au-delà. Après Paris, il a laissé entendre que les choses pourraient bien fonctionner : l'équipe Honda Genuine pour laquelle il a roulé à l'international (connue sous le nom de Firepower Honda lorsqu'elle roule en Amérique) pourrait bien être sa meilleure option.


Vous avez gagné beaucoup de courses. Mais après le SX de Paris vous semblez vraiment heureux?

C'était une grande victoire pour moi. C'était vraiment le cas. J'ai l'impression que vous pouviez voir que ce n'était pas un hasard, parce que durant les deux jours j'ai été vraiment bon. J'étais sous pression à l'approche de la dernière manche, car il fallait que je gagne pour pouvoir devenir King Of Paris. Mais, c'était cool. Eli a tout gagné cette année, et c'était juste agréable pour moi de voir que je peux le battre, surtout après l'année que j'ai eue.


Et le rattraper et le dépasser.

Les mots ne peuvent pas décrire à quel point j'étais heureux de la façon dont cela se passait. Cela me montre aussi que le niveau que j'ai n'est peut-être pas si mal en ce moment. J'ai encore quelques semaines devant moi. Je veux juste rester calme. J'ai en quelque sorte structuré mon entrainement comme je le voulais, car rouler à l'étranger, ça a été vraiment difficile. J'ai commencé à avoir un petit rhume cette semaine. Ce weekend j'étais un peu inquiet parce que je ne dormais pas très bien et j'étais un peu fatigué, mais j'ai persévéré. Car il n'y a pas que moi, il y a Payton [mécanicien]. Je lui ai demandé et il n'a même pas hésité à venir ici. Yarrive [Konsky, propriétaire de l'équipe] et l'équipe, j'ai eu deux jours et demi d'essais avec ces gars et ils vont au-delà. Nous n'avons pas touché à la moto.  


Les whoops étaient vraiment énormes.

Ce n'était pas une blague. Honnêtement, les whoops au WSX étaient vraiment petits et j'étais rapide, mais samedi quand j'ai commencé à prendre ces whoops, j'étais un peu hésitant parce que je ne savais pas comment la moto allait réagir. Mais, ces gars-là ont fait un travail tellement phénoménal. Le truc cool avec Yarrive, il vit et aime le sport. Avoir quelqu'un derrière moi comme ça, ils iront au-delà. Ils me donneront tout ce dont j'ai besoin et nous pourrons faire tout ce que nous voulons. Donc, c'est aussi un gros concurrent, du point de vue de l'équipe. Je me sens vraiment à l'aise avec l'équipe, et surtout je sais ce que j'ai avec eux. J'ai fait ces trois courses avec eux. Je suis juste super content. Je suis content de pouvoir leur offrir ça. Marty [Davalos, team manager] m'a envoyé un message et je lui ai dit que je vais botter des fesses ce week-end.  


Y a-t-il une chance que vous rouliez sur une Honda pour Yarrive cette saison ?

Je le ferais, à cent pour cent. Je suis content d'eux. J'aime juste être avec l'équipe. Tout le monde veut être là. A un moment je voulais peut-être m'éloigner, mais je peux voir que je peux gagner. Ce n'est peut-être pas parfait. Je n'ai jamais demandé une moto parfaite, mais j'ai besoin de quelque chose que je peux gérer.  


Je sais qu'Eric et Xavier [les organisateurs de la course] essaient de vous faire participer à cette course depuis toujours. Tu es un gamin allemand, pas loin de Paris. Gagner le Supercross de Paris, ça veut dire quelque chose ? Vous ne l'avez jamais fait auparavant. C'est une course emblématique. Tous les grands l'ont fait, et maintenant vous êtes sur cette liste.

Absolument. C'est exactement ce qui rend cette course si énorme. Cela fait tant d'années qu'on en parle. C'est en quelque sorte l'une de ces courses uniques que tout le monde connaît, partout dans le monde, vraiment. Surtout les pilotes qui étaient là, ce n'était pas une blague. C'était phénoménal. C'est ce que je veux dire. Eli a tout gagné cette année, et j'ai finalement réussi à lui mettre un coup d'arrêt. Cela me montre aussi que j'ai encore quelque chose à gagner.


Je suis impressionné par votre dépassement dans la deuxième course. Tu volais dans les airs. Tu as mis ta jambe, et tu as pivoté sous lui. C'était assez impressionnant.

Nous nous sommes aussi rapprochés du quad. Quand vous êtes sur une piste comme celle-ci et que nous sommes aussi rapides, vous devez faire des dépassements agressifs. Je ne pense pas que je l'ai touché. La façon dont j'ai gagné était en fait la meilleure façon de gagner. Cela fait longtemps que je n'ai pas gagné une course où j'ai eu un peu de répit et où j'ai pu en quelque sorte naviguer jusqu'à l'arrivée. C'était comme ça jusqu'à la fin. Je sais que c'est des courses courtes mais ces manches sont difficiles.


Donc, nous avons encore quelques temps avant de découvrir ce que fait Ken Roczen pour 2023?

L'argent parle, n'est-ce pas ? Mais j'ai fini d'avoir mal à la tête. Mais je veux être heureux. Quand je suis heureux, je vais bien. J'ai été vraiment heureux avec ces gars. La semaine ou les deux prochaines vont être très intéressantes.

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